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Cake day: June 17th, 2023

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  • Seirei no moribito (Le gardien de l’esprit sacré) : 2007, médiéval-fantastique. Persuadé que son fils est possédé par un démon, l’empereur ordonne son assassinat, mais l’impératrice confie l’enfant à Balsa, une lancière de passage. 26 épisodes avec pour protagoniste une femme adulte, pas de personnage outrancier, peu voire pas d’humour, une intrigue qui traîne vers la fin, mais l’atmosphère générale s’y prête. Décors magnifiques et musique de Kenji Kawai.







  • J’avais commenté sans cliquer en pensant que l’article serait plus détaillé, alors que non. Vu que je connais un peu le folklore, je le partage ici :

    Cette tradition du 13e siècle est en fait le vestige d’un conflit qui remonterait au 2e siècle avant notre ère, voire avant, entre habitants de la vallée de Barétous en France et ceux de la vallée de Roncal en Espagne. On pense qu’il y a d’abord des disputes locales autour du territoire en altitude, mais le passage par le col de la Pierre Saint-Martin d’une tribu germano-scandinave, les Cimbres, scelle la haine pour plusieurs siècles puisque les Barétounais s’allient aux Cimbres contre les Roncalais.

    Les bergers de chaque vallée se battent pour le contrôle des estives, se volent du bétail, on se jette aussi des sorts. Les représailles se font dans le sang, on s’égorge dans les estives, on organise des raids dans les villages, etc. Ça dure des siècles jusqu’au 13e siècle où la violence est à son apogée. Des Barétounais vont jusqu’à pendre une Roncalaise et son foetus à un arbre, ce qui provoque le massacre d’une auberge côté français, puis une série de batailles rangées pendant trois ans qui aboutit à l’invasion des Roncalais dans le Barétous et l’intervention des autorités vicomtales de la plaine pour négocier un traité de paix et le tribut de trois vaches françaises chaque année à perpétuité.







  • Un certain « Chinois d’Espagne »

    De fait, ce groupe apparaît comme un agrégat de camarades, parfois amis d’enfance, dont certains sont des délinquants occasionnels. L’un est au chômage, un autre vend des sandwichs. Deux d’entre eux ont un profil plus chevronné. Notamment Juan Maria G. P., surnommé « El Nino Juan », qualifié par le magistrat instructeur d’« aguerri aux cambriolages, expert de la conduite automobile et très dangereux ». C’est lui qui se renseigne sur Internet au sujet du « museo de fuentenebleau », tandis que sur WhatsApp son acolyte Juan Carlos H. G. est chargé de communiquer avec un donneur d’ordre baptisé « Chin ».

    Le commanditaire présumé, M. Hu, simple mécanicien selon ses dires, justifie d’abord sa présence en France comme une prospection en vue de trouver un restaurant à retaper, puis il évoque l’achat d’un tableau de Dali, et enfin l’occasion de jeter un œil à une collection d’art, toujours pour le compte d’un certain « Chinois d’Espagne », sans jamais pouvoir le nommer. A l’entendre, cet homme insaisissable serait le vrai le chef d’orchestre de l’opération.

    La poursuite des enquêtes en Espagne ne donnera ni nom ni visage à ce « Chinois d’Espagne ». En Italie, en revanche, deux proches de M. Hu, eux aussi du voyage hivernal à Fontainebleau, sont retrouvés en application d’un mandat d’arrêt européen. Le premier, D. Liu, est arrêté près de Vérone, le 16 janvier 2022. L’autre, Y. Li, le 12 août 2022, à Prato. Cette ville de Toscane est connue pour sa communauté chinoise nombreuse et très organisée, réputée dans le domaine de la confection textile. D’après les enquêteurs spécialisés, c’est en Chine que pourraient être revendus les objets précieux du musée de Fontainebleau, hors de tout cadre légal, tant ils seraient aisément repérés par des experts s’ils devaient ressurgir dans une vente aux enchères publiques.

    La question des instigateurs du casse, comme du devenir attendu des œuvres ciblées, sera au programme du procès en correctionnelle des cinq Espagnols et des trois Chinois, dont la date d’audience n’est pas encore fixée, qui devra confronter les autoproclamés « abrutis de Madrid » à leurs énigmatiques commanditaires. Au-delà de ce défi, sans doute sera-t-il aussi question d’un autre mystère ayant pour cadre ce même cabinet de curiosités aux trésors si convoités : celui du vol de la nuit du 1er mars 2015. En sept minutes, une quinzaine d’objets asiatiques inestimables avaient été dérobés. Ni ce faramineux butin ni les auteurs du casse n’ont été à ce jour retrouvés.


  • Cinq Espagnols et trois Chinois soupçonnés d’avoir préparé un cambriolage d’ampleur afin de dérober des antiquités asiatiques sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris.

    En ce soir d’hiver 2019, un discret groupe d’Espagnols musarde au milieu du public du château de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Aucun détail n’échappe à ces visiteurs consciencieux. Ils sont absorbés par la beauté des vases, des pierreries et des meubles en bois précieux du « musée chinois », cette fabuleuse collection d’antiquités asiatiques rassemblée par Napoléon III et l’impératrice Eugénie. Mais les compères ne se satisfont pas de la visite balisée : ils documentent aussi la disposition des vitrines, la taille des fenêtres, la localisation des bouches d’égout et la solidité des grilles extérieures.

    Ils reviendront bientôt sur les lieux, et ils seront mieux équipés. Le 21 décembre, à 18 h 12, ils passent en caisse du magasin Bricorama le plus proche. Montant de la facture : 398 euros. Une échelle, un chalumeau, un diable pliant, une paire de gants d’hiver, deux tendeurs, un coupe-boulon et un arrache-clou. Cette équipe de cinq ­ Madrilènes, âgés de 33 ans à 45 ans, ignore qu’elle est prise en filature par l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels qui a reçu un « tuyau » de la police judiciaire espagnole. Il était question d’un vol en préparation et d’un musée non identifié, disposant d’œuvres orientales. A voir le manège des monte-en-l’air présumés, la cible fait peu de doute.

    Les bricoleurs ont établi leur quartier général à Nemours (Seine-et-Marne), dans les hôtels Ibis et Formule 1. Mais ils ne sont pas seuls. Trois ressortissants chinois, arrivés en voiture d’Italie, grenouillent dans les parages. C’est l’un d’entre eux, S. Hu, 45 ans, résidant à Borso del Grappa (Italie), qui a payé l’hôtel pour toute la troupe. D’après les enquêteurs, et selon l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris signée le 26 avril, dont Le Monde a pris connaissance, il est le commanditaire d’un cambriolage désormais imminent.

    Tunnel et issue champêtre

    Les conversations sur l’application chiffrée Signal entre les malfrats ibériques et leur donneur d’ordre chinois précisent les objets d’art à prioriser (des vases, en particulier) autant que la stratégie d’action, impliquant un tunnel et une issue champêtre. Mais, à mesure qu’approche le jour J, le ton monte quant à la nécessité de disposer d’un 4 × 4 pour s’extirper des abords du château, plus boueux que prévu. A défaut de véhicule tout-terrain, les Espagnols volent coup sur coup une Renault Espace et une Mercedes Classe A. M. Hu, de son côté, commence à douter de ses hommes de main. Sont-ils assez aguerris pour commettre pareil forfait ? Il ne peut temporiser plus longtemps.

    Le 28 décembre 2019, à 00 h 43, les cambrioleurs sont interpellés alors qu’ils se dirigent à pas de loup vers leurs voitures, garées sur le parking de l’hôtel. Deux minutes plus tard, M. Hu est arrêté à son tour. Les pensionnaires du Formule 1 suivront, au petit matin. Les perquisitions des chambres et des véhicules révèlent leur panoplie complète : disqueuse, spray anti-agression, burin, gants, cagoules… Une information judiciaire est ouverte le 31 décembre 2019, notamment des chefs d’association de malfaiteurs en vue de commettre le crime de vol en bande organisée.

    Face aux enquêteurs, les mis en cause déroulent d’abord la même justification touristique. Une histoire de copains en goguette, venus visiter Paris et Fontainebleau, avec un détour par ce petit musée chinois, conseillé, dira l’un, par un certain « Sergio ». L’achat d’une hache ? Un cadeau à ramener en Espagne, car ce type d’accessoire est moins cher et de meilleure qualité en France. Les cagoules ? Oscar A. E. confesse en « avoir toujours une sur [lui] », avant d’indiquer qu’il leur « arrivait de se déguiser pour rigoler ». Les intempestifs allers-retours aux abords du château sont excusés par la difficulté à trouver une place pour se garer. Les repérages à pied autour du musée n’auraient rien de suspect non plus : une simple balade « pour acheter des crêpes ».

    Ce scénario des touristes ingénus s’effrite au fil des auditions. Surtout après les déclarations de Juan Carlos Q. S., qui se présente comme le chauffeur du groupe. D’après lui, les commanditaires auraient promis à chacun 10 000 euros pour mener à bien la mission. Une besogne trop ambitieuse au vu du pedigree des Espagnols. Réaliser un tel méfait « est impensable pour quatre abrutis de Madrid », s’insurge le transporteur, pris de remords. Oscar A. E. confirme que la promesse initiale de « lancer un caillou dans une maison et prendre une figurine » était moins ambitieuse que le casse d’un musée sous haute surveillance…